Street-fishing en eaux saumâtres

21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 14:45

Le street-fishing et le rock-fishing ont une grosse partie de leur pêche commune, l’une se pratiquant en eau douce, en ville, et l’autre se déroulant en mer sur les rochers. Mais à mi-chemin de ces deux techniques, il est possible de faire de beaux poissons… en eaux saumâtres ! Voilà comment rencontrer, au même endroit, des poissons de tous bords.

On ne parle pas assez souvent des secteurs maritimes alors qu’ils renferment pourtant de bonnes populations de poisson. L’eau saumâtre est une eau dont la teneur en sel est sensiblement inférieure à celle de l’eau de mer. La concentration totale de sel dissous y est généralement comprise entre 1 et 10 g/l alors qu’elle est (en moyenne) de 35 g/l pour l’eau de mer. Elle est donc salée, mais beaucoup moins que l’eau de mer. Ces eaux saumâtres se rencontrent souvent lorsque de l’eau de mer est mélangée à de l’eau douce provenant généralement de l’embouchure d’un cours d’eau. Ces phénomènes sont plus importants suivant les marées, et c’est également valable pour la Méditerranée, même si les marées y sont peu importantes.

Ces secteurs sont maritimes, du coup, il n’y a pas besoin de permis de pêche et on peut y pêcher toute l’année. Autre avantage non négligeable, on peut y pêcher la nuit, ce qui est très intéressant pour les carnassiers qui sont très actifs dès

que le soleil se couche. Dans ces secteurs, il est difficile de pêcher à vue car bien souvent l’eau est teintée. Du coup, il faudra privilégier une pêche à gratter ou une pêche linéaire. Le choix des leurres et du matériel est très important car il y a différentes espèces qui cohabitent. On va donc trouver des poissons d’eau douce comme le black-bass, le sandre, le silure qui arrivent à supporter le sel, mais aussi des poissons qui viennent de la mer comme les loups, les muges, qui sont présents presque toute l’année. On peut également trouver des aloses qui migrent pour se reproduire. Bien évidemment entre un silure et une alose, on ne va pas utiliser le même matériel, canne et leurres compris. Les spots sont les mêmes que ceux en eau douce : les chaussées avec du courant, les écluses et les quais où il y aura des péniches amarrées seront à privilégier, et nul doute que vous y rencontrerez des poissons.

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La première chose à faire quand on arrive sur un secteur que l’on va pêcher, c’est de commencer à observer ce qu’il s’y passe, notamment chercher s’il y a des chasses, des oiseaux pécheurs, voir le niveau d’eau du moment, etc. Ce sont des facteurs qui peuvent être déterminants. Bien souvent, ce que l’on voit en premier ce sont des muges qui nagent près de la surface. C’est un poisson très amusant à pêcher du fait de sa puissance et de son démarrage une fois qu’on en a ferré un. Niveau leurre, ils mordent plus couramment sur des petites bouchées comme des Grass Minnow SS et des straw-tail. J’utilise très souvent des cuillères à muges et j’y ajoute un power-isome, c’est une astuce redoutable ! Quand il y a les petits muges, il y a des prédateurs qui ne sont jamais bien loin et c’est encore plus intéressant. On peut ainsi toucher des bars mais aussi du sandre, du silure et du black-bass. De très gros poissons, qui ne mangent que des petits muges de 20 cm et là il ne faudra pas avoir peur de pêche aux big-bait. Quand il y a des gardons, il faut passer à des leurres plus petits comme des shahs qui sont de très bons leurres à sandres. Dans ces secteurs, il y a très souvent beaucoup d’écrevisses. Les jigs ne devront pas être oubliés avec un trailer en forme de crustacé qui permettra de cibler en grande majorité les black-bass et quelques fois il est même possible d’être surpris par un gros muge ou une carpe, qui en raffolent, surtout dans des zones de courant. Il est aussi possible de tomber sur des brochets qui bien souvent après les crus se retrouvent piégés par des chaussées qu’ils n’arrivent pas à remonter. En raison de la diversité des poissons, il vaudra mieux avoir deux ensembles spinning ou casting, au choix, un léger pour les muges ou les black-bass, et un deuxième ensemble avec du matériel plus costaud pour pouvoir brider un silure ou un gros loup. À vous de jouer : essayer cette pêche, c’est l’adopter !